Memo(s)

Dans " la Vie au grand air" du 26 janvier 1902 le lecteur attentif est frappé par l'élégance d'un jeune homme qui pose fièrement à côté de sa grande Bi, Henry Fournier.
Sur les bancs de l'école ce jeune bourgeois s'obstinait à une seule chose : dessiner dans tous ses cahiers divers velocipèdes et aussi les dos courbés, les belles jambes et les moustaches des premiers champions cyclistes.Il obtient malgré beaucoup de critiques à 14 ans déjà de ses parents la permission de devenir coureur. Surdoué pour le sport, il est rapidement remarqué par le champion de Civry et le constructeur Clément.A 20 ans (1891)il est professionel.
Sa belle mais courte carrière est stoppée par le service militaire. Ensuite sa passion se tourne vers les nouveaux engins motorisés qui entraînent sur les velodromes les sportifs vers des vitesse plus élevées. C'est lui qui va importer bicycles et tricycles motorisés aux USA.
Vers les autos il n'y avait qu'un pas. L'ancien coureur cycliste deviendra bientôt coureur en automobiles. Sur sa MORS 60HP il remporte Paris-Bordeaux 527km en 6h10, et Paris-Berlin 1105km en 15h33, chaque fois avec beaucoup d'avance.Couvert de gloire en Europe, il retourne aux USA où il bat le record du monde sur 1 mile. Plus tard il sera aussi le premier automobiliste qui fera 123km sur une heure. Il devient riche en vendant les voitures Hotchkiss et les Italas. Lors de son exploit dans Paris-Berlin 1901 la chance fut avec lui : en effet lors de son tour d'honneur sa voiture de course Mors tomba en panne.

Wilfried Journée

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