Tirreno-Adriatico 2014. Etape 2. San Vincenzo – Cascina (166km), le 13/03/2014.

Par Nicolas Blaise, http://www.nicolasblaise.fr

Oh la la, hein, mais c'était quoi cette étape pour les sprinteurs qui aurait dû se passer comme toutes les étapes pour sprinteurs et qui s'est effectivement passée comme toutes les autres étapes pour sprinteurs sauf que pas tout à fait ? Sur le papier, ce matin, le plateau était énorme. Le gratin mondial. Le trio magique des sprinteurs. Cavendish, Kittel, Greipel. Première grande explication de la saison. Moi, personnellement, j'aurais même joué ma mère sur ce tiercé dans tous les ordres. Donc, là, ben une étape normale. Oui. Des types s'en vont, le peloton gère, les rattrape à sept kilomètres et pim !, sprint massif à l'arrivée. Grand classique. Pour l'instant, pas de quoi défriser un caniche. Sauf que voilà. A cause de Dowsett, j'aurais pu perdre ma mère si j'avais joué. L'anglais, échappé, accompagné puis tout seul, a roulé comme un tank à réaction. Derrière Omega, Giant et Lotto, ils se sont dérouillés la caisse à courir après lui. Dowsett repris, ils étaient cuits comme des poussins en broche. A trois kilomètres de l'arrivée, Kittel chute, Greipel est presque seul et Cavendish est quelque part dans le peloton mais on sait pas où. Alors t'as d'autres équipes qui se sont dit « tiens, si on allait fracasser la tête au trio magique ? ». FDJ emmène le peloton. Sagan lance le sprint. Démare répond. Greipel ensuite, avec Pelucchi dans sa roue. Cavendish, derrière, fourni aussi son effort pour essayer de finir,, au moins, dans les cinquante premiers. Pelucchi, il avale Sagan, marave sa tête à Greipel et décoiffe Démare sur la ligne. Le dernier représentant du trio magique prend la troisième place. Oooh !, Pelucchi et Démare qui mettent une pouille à Cavendish, Kittel et Greipel, ça mérite de faire péter dans le gosier un godet de rouge, histoire de fêter ça.

Nicolas Blaise



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